EN FÉVRIER DERNIER, HIRSLANDEN CLINIQUE DES GRANGETTES ANNONÇAIT L’OUVERTURE DE DEUX NOUVELLES SALLES DE CATHÉTÉRISME CARDIAQUE ET VASCULAIRE SUR SON SITE À GENÈVE.
Derrière ce terme peu commun se cache une formidable avancée médicale, notamment pour les patients atteints de pathologies cardiovasculaires. Pour en parler, nous avons rencontré le Docteur Robert Bonvini, spécialiste en cardiologie et angiologie au sein de Hirslanden Clinique des Grangettes.
Cote Magazine : Docteur Bonvini, avant toute chose, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une intervention par cathétérisme ?
Dr Bonvini : Il s’agit d’une pratique d’accès percutané (via les vaisseaux sanguins) pour visualiser et traiter différents organes. Pour les interventions cardiaques, par exemple, on pique l’artère du poignet et on fait remonter le cathéter jusqu’au cœur, où l’on injecte un produit de contraste qui permettra d’obtenir des images très pointues, et donc d’établir un diagnostic le plus précis possible. Le cardiologue pourra ensuite procéder aux interventions de dilatation des vaisseaux rétrécis. Contrairement à d’autres pratiques (par exemple la coloscopie), la caméra reste à l’extérieur ; le patient sent la ponction –effectuée sous anesthésie locale- mais rien d’autre, car les vaisseaux ne sont pas innervés.
Cote Magazine : Il y a donc désormais deux salles de cathétérisme à la Clinique des Grangettes ?
Dr Bonvini : La première a ouvert en 1999. Au vue de l’augmentation et de la diversification croissante, l’ajout d’une deuxième salle a commencé à être discuté dès 2012, soit avant mon arrivée aux Grangettes en 2014. Plusieurs variantes ont été envisagées, et il aura fallu pas moins de 7 ans et 3 projets différents pour arriver à la solution finalement retenue, qui a notamment pour avantage de placer les deux salles de cathétérisme à proximité du service des urgences et des soins intensifs.
Cote Magazine : Et qu’est-ce que cela apporte à la prise en charge et l’expérience des patients et des médecins ?
Dr Bonvini : Parallèlement à cette deuxième salle, nous avons relocalisé la première, afin de pouvoir les abriter toutes deux à proximité, pour un espace de travail optimisé. La deuxième salle permet en outre des interventions sur d’autres organes, par exemple les artères des jambes, qu’il faut parfois déboucher pour éviter une nécrose et l’amputation qui pourrait suivre. Comme indiqué précédemment, nous avons également notre unité de soins intensifs et un service de radiologie interventionnelle sur le même site depuis fin 2020.
Cette connexion géographique, le fait d’être à quelques mètres des urgences et des soins intensifs en cas de besoin, nous permet désormais de prendre en charge des cas plus lourds dans des délais très rapides. L’énorme avantage pour nous, médecins, est de pouvoir assurer le suivi des patients de bout en bout, ce qui était auparavant difficile faute de plateau technique aussi complet que celui dont nous disposons aujourd’hui. Cette synergie nouvelle m’est donc précieuse, et il en va de même pour mes confrères et collègues!
Des propos que nous confirme le Dr Yvan Gasche, responsable du service de médecine intensive de la Clinique des Grangettes : « Les locaux des soins intensifs, également flambant neufs, ont accueilli leurs premiers patients en novembre 2020. Le service de médecine intensive est localisé au-dessus des salles de cathétérisme. Les patients ont ainsi un accès direct par les ascenseurs aussi bien aux salles de cathétérisme qu’aux soins intensifs, ce qui raccourcit et facilite grandement leur transfert d’un secteur à l’autre.»
PHOTOS © LORIS VON SIEBENTHAL
Hirslanden Clinique des Grangettes
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